Posté : 15-04-2020 | Nom de l’employeur : CRADEC |
Lieu : Yaoundé | Vues : 2119 |
Type d'emploi : CDD | Postulants : 0 |
Date expiration : 30-04-2020 |
Contexte et Justification
Depuis l’indépendance du Cameroun en 1960, les marchés publics n’ont eu cesse d’évoluer. Plusieurs réformes sont intervenues depuis lors, notamment en 1959, 1970, 1979, 1986, 1995, 2004, 2011, et la réforme du 8 mars 2012. Mais depuis le 20 juin 2018, un nouveau code des marchés public est entré en vigueur au Cameroun, mettant un terme à l'application d'une série de textes issus de ces réformes. Cette évolution, reste inscrite dans une mutation institutionnelle plus globale, marque la volonté des pouvoirs publics d’améliorer la qualité de la dépense publique et d’accroitre la contribution des marchés publics au développement socio-économique gage de satisfaction des Droits Humains au Cameroun. Elle s’est traduite notamment par l’unification des règles applicables aux marchés passés par les différentes personnes publiques, la création d’une agence de régulation, la codification des marchés publics et la création d’un ministère en charge des marchés publics, la redistribution des rôles des acteurs…etc. Avec ce renforcement institutionnel et réglementaire, on a assisté à une montée en puissance du contrôle dans les marchés publics. Toutefois, cette dynamique a également donné lieu à plus de rigidité et de complexité. De même, les réformes successives ne sont pas encore venues à bout des pesanteurs systémiques observées depuis plusieurs décennies. Souvent détournée de sa vocation première qui est d’induire parmi les acheteurs publics un comportement concurrentiel rationnel et vertueux, la commande publique n’a apporté qu’une contribution modeste à l’économie du pays. Cette situation est d’autant plus décevante que les enjeux financiers et économiques du secteur sont importants : le volume annuel global des marchés publics est d’environ 550 milliards FCFA donnant lieu à environ 4000 contrats par an, dans un contexte de développement de grands projets infrastructurels. Aussi, poser le problème de la performance du système actuel des marchés publics vise à comprendre cette contradiction, afin de formuler des propositions aptes à la surmonter.
Cette démarche consiste à examiner les points de rupture entre la réglementation et la pratique des marchés publics et de rendre compte des interactions entre ce système et son environnement social pour la garantie des Droits Humains à travers la réalisation des Budgets Investissement Publics alloués au financement de certains projets devant permettre l’amélioration des conditions de vie des populations et par là, la croissance . Mais malheureusement les marchés publics camerounais, qui recèlent de nombreux éléments de modernité, sont encore largement perfectibles et par conséquent, doivent résolument s’inscrire dans une logique de performance.
Toutefois, puisque la commande publique demeure un creuset séculier de la corruption, du népotisme, de collusions de toutes sortes, d'arrangements contre nature avec les prestataires et autres pratiques décriées par tous ce qui veulent que la rectitude, le bon sens, la probité et l'objectivité reviennent au cœur de la logique de passation des marchés, La transparence et l'opacité étant le contraire l'un de l'autre.
L’étude commanditée par le consortium des organisations de la société civile camerounaise composé de : ADIN, AfroLeadership, CRADEC, Dynamique Mondiale des Jeunes et Transparency International-Cameroon, dans le cadre de l’appel à proposition de l’Union européenne, loin d’être une évaluation du niveau d’investissement public pour les services de base, vise à appréhender les défis et enjeux dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun, sous le prisme des instruments internationaux, régionaux et nationaux en la matière.
Objectif de l’étude
Cette étude a pour objectif général d’appréhender les défis et enjeux dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans la mise en œuvre des conventions des Nations-Unies et de l’Union Africaine sur la lutte contre la corruption au Cameroun.
Spécifiquement, il s’agira de :
Résultats Attendus
Champs de l’étude
L’évaluation portera sur deux grands champs à savoir :
Les Grandes Questions Evaluatives – GQE
Les grandes questions évaluatives, non exhaustives, qui guideront l’étude découlent des deux champs répertoriés ci-dessus :
Le cadre juridique national de prévention et la lutte contre la corruption prend-il suffisamment en compte le phénomène des flux financiers illicites ?
La méthodologie
La méthodologie doit privilégier :
Couverture géographique:
L’étude couvre l’ensemble du territoire national. Un échantillon représentatif pourra être constitué. La constitution de cet échantillon va s’appuyer sur un certain nombre de critères objectifs à définir ensemble avec le commanditaire.
Calendrier de l’étude
L’étude dure 20 jours étalés sur deux mois et un calendrier détaillé sera adopté lors de la réunion de cadrage avec le commanditaire de l’Etude.
Les livrables
Les livrables à l’issue de l’étude sont :
Critères d’éligibilité
L’étude est destinée à des consultants ayant une expertise avérée en matière d’exécution des marchés du Budget Investissement Public en rapport avec la prévention et la lutte contre la corruption pour la garantie des droits humains au Cameroun et remplissant les critères suivants:
Constitution des dossiers
Chaque dossier de candidature devra contenir les pièces ou documents suivants :
Les dossiers doivent être déposés au CRADEC Tel : 222 23 21 64, sis à Montée Zoé, Immeuble Express Union, ou envoyés via Email à l’adresse info@cradec.org avec en copie sseraphine@cradec.org et nkjosephanicet@yahoo.fr, au plus tard le 30 Avril 2020.
30 Juillet 2020 | CHARGE DU SUIVI ET EVALUATION | CDD |
30 Juillet 2020 | SECRETAIRE | CDD |
21 Octobre 2019 | CONSULTANT IEC | CDD |
23 Août 2018 | Chargé de Programme/Renforcement de la Justice fiscale | CDD |